Souad Asla : la diva du Sahara
Originaire de Béchar, perle du sud-ouest algérien, SOUAD ASLA est une artiste généreuse, sensible et communicative. Sa voix nous emmène aux portes du désert d'où elle a suivit Hasna el Becharia, mais sa musique, riche en métissages, nous laisse entrevoir le futur dans une atmosphère envoûtante, magique, mêlant musique, danse, chant et percussions africaines'
Souad Asla : Chant, gumbri, percussions
Thierry Fournel : Guitare, n'goni, chœurs
Mohammed Menni : Percussions, chœurs
Bilal Cheni : Bass, chœurs

Maximilien Helle-Forget : Claviers.
avec le partenariat de LABA asbl  - www.laba-asbl.be
 Ghezala CHERIFI - Présidente.
« Chacun de mes morceaux est une invitation à un voyage »
Artiste phare de la nouvelle génération du Sud Algérien, héritière de la tradition gnawa et de ses transes qui soignent l’âme, Souad Asla déborde de talent et d’humanité. Sa voix nous emmène aux portes du désert, tandis que sa musique riche en métissages porte une identité forte et un esprit rebelle qui nous laisse entrevoir le futur. Que ce soit avec son projet personnelle Jawal , avec le groupe LEMMA qu’elle porte depuis 2017, ou plus récemment avec « Sahariennes » ou « Les Héritières  » une création en hommage à Cheikha Rimitti, elle embarque le public à chacun de ses concerts avec un rayonnement et une générosité impressionnants. Avec ses complices musiciens qui l’accompagnent aux percussions, à la guitare, à la basse et aux claviers, ils finissent par ne former qu’un avec le public.
Souad Asla est née à Béchar, dans le Sahara algérien, au cœur de la région de la Saoura et à 800 km de la côte méditerranéenne. La ville est à la croisée de courants musicaux riches et métissés, là où la musique bédouine et les tempos berbères se sont, au fil d’une histoire meurtrie par l’esclavage, imprégnés de la musique africaine venue des gnawas. La musique Gnawa est un combat, la revendication d’une identité forte, jamais oubliée, que l’on retrouve chez elle. C’est en France, avec dans sa poche sa licence en biochimie obtenue à l’université technique de Béchar, que Souad concrétise ses inspirations musicales. A partir de 2002 Souad débutera, avec Hasna El Bécharia (La « Rockeuse du désert ») une fertile collaboration d’ambassadrices de leur culture ancestrale. Elles tourneront ensemble dans le monde entier pendant de nombreuses années. En 2003, l’association « 20 ans Baraka » réunit les artistes de tous horizons, dont Barbara Luna, Hasna et Souad, afin de créer un CD pour la lutte contre les injustices du code civil algérien. En 2004, elle fait la connaissance du groupe Gnawa Spirit, 100% marocain avec qui elle collaborera. Cette rencontre lui permet alors de découvrir qu’en revisitant les rythmes traditionnels gnawa par une vision et des instruments modernes, on en dégage l’énergie maximale. Lors d’un concert au Mexique, la presse reconnaît unanimement que Gnawa Spirit possède « un groove d’une force rarement ressentie ». Au fil du temps et des rencontres musicales Souad Asla se forge un style et une orientation musicale personnelle forte.
En 2006 à Essaouira, capitale marocaine des gnaouis, elle fait la rencontre d’un maître gnaoui : le Maalem Boujmaà avec qui Souad s’initiera au gumbri et composera 3 chansons qui ont en commun cet esprit rebelle propre à son caractère : « Marchandize » qui dénonce les abus de l’industrie de la musique, « Jabouna » une révolte contre les conditions de vie des esclaves soudanais d’où sont issus les gnawas et « Salamo » un message de paix, qui nous montre à quel point les hommes ont de la peine à la faire exister. Ces trois morceaux feront partie de son premier album, Jawal sorti en 2012. Dans cet album, on retrouve également les morceaux « Zawali », qui met en exergue l’injustice ou « La patera », qui évoque l’histoire de ces jeunes qui prennent des barques de fortune pour traverser la Méditerranée. Très inspirée par la musique traditionnelle et populaire de son enfance à Béchar, on retrouve également d’autres influences chez Souad Asla, comme le blues et les musiques africaines qu’elle affectionnent particulièrement.
Souad est nomade et est intéressée par les peuples. Elle nourrit le désir de récolter les textes et les rythmes anciens.
C’est en constatant avec consternation au fil de ses retours à sa région natale, que les traditions et les transmissions se perdaient que Souad décida en 2015 de regrouper des femmes qui portaient encore ces héritages afin de fonder le groupe LEMMA.
« Mon rêve, c’est de prendre un enregistreur et de sillonner le désert afin de récolter tous les textes. Je le fais à petite échelle. Il faut que les gens prennent conscience du trésor que nous avons. Notre musique est une musique qui guérit.
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